Cicatriciel
Cicatriciel

Cicatriciel


À travers le témoignage de Sarita Vincent Guillot, nous partons à la rencontre de la communauté intersexe, minorité méconnue et invisibilisée, qui démasque notre société de l’assignation, que ce soit « homme », « femme » ou « monstre ». Dans son récit, Sarita Vincent Guillot prend de la distance avec sa souffrance grâce à de l’autodérision, et de l’ironie ; une forme d’humour du désespoir cinglant qui nous ramène toujours à la violence de son existence.

Le comédien Vincent Bellée et la création musicale d’Anne-Laure Labaste nous transportent dans ce vécu hors du commun peuplé de fantômes, de voix, de créatures humaines, végétales et animales; dans un monde inconnu où les frontières entre réel, imaginaire, mensonge et vérité sont en mouvement permanent, comme dans la poésie sombre et lumineuse des animés de Hayao Miyazaki.

« La question intersexe est un enjeu in-questionné de notre société qui interroge tout : le médical, le juridique, le philosophique, le religieux, le social et le politique, sans parler des arts. En existant ouvertement, je m’attaquais à mon corps défendant, au sens littéral du terme, à une forteresse de l’impensable qui remet en cause tous les fondamentaux de notre société. C’est en ce nom que mon corps a été sacrifié, supplicié pour le rendre conforme aux dogmes en vigueur : on m’a modifié pour que ne se voie pas ce qui pourrait tout faire vaciller. Je me rendrais aussi vite compte que l’intersexualité n’est qu’une partie du féminisme, des luttes de sexe de classe et de race, bien loin d’une énième catégorisation des genres et sexualités, d’un quelconque lobby ou communautarisme et que sans cette perspective, elle reste insensée et impensable. Le tabou intersexe devenant ainsi le tout sociétal. » SARITA GUILLOT (extrait de «Cicatriciel») 

LA PRESSE EN PARLE :

« Si l’entreprise de Cicatriciel, souvent grave et remplie de fantômes, fait état d’un bilan douloureux, elle a l’intelligence de se refuser à la noirceur totale. À terme, c’est un échantillon de bonheur qui subsiste. Un bonheur purement queer, où l’on chérit ses cicatrices, ses entailles, sa marginalité, plutôt que de chasser désespérément à s’uniformiser. » LES INROCKUPTIBLES

« Sans effets spectaculaires, dans une ambiance de calme jardin touffu, la dénonciation n’est ici que plus criante. »  L’HUMANITÉ

« Yann Dacosta va à l’essentiel et entraîne les spectateurs dans ce récit de vie émouvant – vous verrez probablement quelques larmes couler sur les visages qui vous entourent – et poétique, où chaque détail vient frapper la conscience ou le coeur. » TÊTU

« Audacieux, inventif, poignant, exemplaire. On est secoués. (…) Vincent Bellée qui s’est fondu dans le rôle jusqu’à l’osmose est l’ambassadeur exemplaire d’une parole et d’un témoignage d’une puissance à couper le souffle. » LA PROVENCE

« Et c’est là la force de Cicatriciel qui, non content d’informer sur les existences intersexes, celles-là mêmes que tout contraint à l’isolement, à l’anormalité, leur offre à travers sa mise en scène un véritable salut. À l’heure où les spectacles sur le sujet se comptent sur les doigts d’une main en France, l’enjeu n’est pas moindre. » L’ŒIL D’OLIVIER

« Le texte est puissant, l’interprétation de Vincent Bellée magistrale […] Ce Cicatriciel est mis en scène par Yann Dacosta qui signe là une œuvre aussi puissante que l’émotion gagnée chaque soir par le public […] »  TATOUTVU

« Cicatriciel n’est pas sacrificiel, mais au contraire joyeux, revigorant, luxuriant. (…) Il est beau que ce soit par la marge que l’essentiel nous soit rappelé ! » CULTURE SNES

« Une prise de parole forte et nécessaire. (…) Le comédien Vincent Bellée parvient à s’approprier ce personnage avec habileté et finesse. » L’INFO TOUT COURT

« L’écriture de Sarita Vincent Guillot est belle, parfois clinique, parfois poétique, et l’adaptation très réussie qu’en a fait Yann Dacosta montre son sens aigu des rouages d’un texte dramatique.(…) Offrir la possibilité d’un regard, d’une écoute et d’une prise de conscience des souffrances endurées par cette communauté méconnue semble essentiel. En cela, le spectacle est une réussite. » CULT.NEWS

« Une œuvre puissante » OUVERT AU PUBLIC

« Sur scène Sarita se raconte dans une distance dandy, qui substitue au pathos, à l’imprécation, une rigoureuse distinction. (…) Admirablement dosé par son interprète, ce pointillisme ironique donne toute son acuité à l’éclairage documentaire sur un état et des pratiques consciencieusement invisibilisées.» MICHEL FLANDRIN

Distribution :

Mise en scène Yann Dacosta

Texte: Sarita Guillot

Avec : Vincent Bellée et Anne-Laure Labaste

Création musicale : Anne-Laure Labaste

Création et régie lumière : Marc Leroy

Création et régie son : Antonin Barteau

Production Compagnie Le Chat Foin
Coproduction CDN Normandie-Rouen, Maison de l’Université de Mont Saint Aignan, L’Étincelle – Théâtre(s) de la Ville de Rouen.

Avec le soutien de : DSN – Dieppe Scène Nationale, Le Théâtre du Nord.

PHOTOS : © Gauthier Thypa